Développement éolien en Wallonie : une plus grande participation citoyenne est-elle possible? Oui, mais en changeant la communication. Notre avis…
Au travers du projet de nouvelle “Pax Eolienica”, la Wallonie vient de décider en première lecture de donner un nouveau souffle au développement éolien. Cela devrait se traduire par l’installation de 300 nouvelles éoliennes sur son territoire d’ici 2030. La modernisation du CoDT ouvre également de manière plus contraignante la participation citoyenne aux projets ! Les promoteurs éoliens vont, en outre, être invités à ouvrir un pourcentage du capital de chaque projet à hauteur de 24,99 % maximum pour les communes et à maximum 24,99 % pour les citoyens.
Voilà pour la volonté politique, ambitieuse s’il en est!
Mais quand on sait que les projets éoliens sont généralement soumis à une opposition totale, relative ou absolue de la part des citoyens, voire des communes, on est en droit de se demander s’il n’est pas temps de communiquer autrement… et pas seulement autour d’un moment contraint qu’est la RIP (réunion d’information préalable) qui lance l’étude d’incidences sur l’environnement (EIE) pour laquelle AFP Pro est une agence leader en Wallonie.
Pour nous, en tant qu’agence spécialisée dans l’encadrement et la modération de débats publics (nous encadrons une cinquantaine de RIP par an), il est clair qu’il va falloir emmener les citoyens et les communes dans une dynamique de communication nouvelle pour les faire adhérer à cette “Pax Eolienica”. En d’autres termes, il va falloir les impliquer le plus tôt possible.
“Nous percevons bien la crispation d’une frange de la population amenée à prendre connaissance de l’existence d’un projet éolien sur son territoire, observe Pascal François, notre CEO. La mobilisation en salle, lors de RIP par exemple, est l’exemple type de cette opposition exprimée dans des formes parfois ‘extrêmes’. Il est rare qu’un projet ne soulève pas une opposition citoyenne, voire communale… A mon sens, les développeurs vont devoir communiquer de manière différente en emmenant, idéalement, les communes dans une nouvelle dynamique davantage coopérative.”
Pour AFP Pro, la solution passe par le développement de nouvelles dispositions de communication, en amont et en aval d’une RIP. “La réunion d’information préalable va rester un temps fort, bien évidemment, ajoute Pascal François. Mais elle doit aller de pair avec la création de nouveaux espaces et outils de communication pour permettre aux citoyens de s’approprier un projet. Il faut davantage faire comprendre à la population locale qu’elle peut y trouver un intérêt financier direct et, surtout, comment, de manière très concrète et pédagogique. »
Un argument souvent avancé par le citoyen lors des RIP est en effet que des grands groupes ou des multinationales viennent lui “voler” les revenus d’une richesse naturelle gratuite : le potentiel venteux d’un site. Le citoyen n’aurait donc rien à gagner à accepter qu’un projet voit le jour près de chez lui ? “ Si, à travers la participation financière citoyenne et communale que la Wallonie souhaite à présent davantage favoriser.
Pour tendre à cet objectif, cela passe par de nouvelles voies de communication (outils et dispositifs) à mettre en place. Une nouvelle forme de communication citoyenne permettant ainsi aux communes et riverains de comprendre un projet et de pouvoir y adhérer, dans toute l’acception du terme. Dans un monde parfait, nous devrions progressivement assister à la naissance de projets co-construits entre trois partenaires que seraient le développeur/promoteur, la commune et les citoyens.”
Est-ce du rêve? Pour AFP Pro, on peut parvenir à cet objectif mais pour cela, il faut réfléchir à la communication autrement et ne pas penser que les choses vont se mettre naturellement en place parce qu’une autorité politique a souhaité qu’il en soit ainsi. Dans des dossiers non éoliens, comme les développements immobiliers, une communication différenciée, telle que nous l’envisageons, donne de vrais résultats. On peut en effet “convaincre” une population et une commune de la pertinence d’un projet en les impliquant dans une série de réflexions. Cette manière de travailler la communication nécessite une stratégie d’approche, des éléments de langage, des outils, des espaces de rencontres type ateliers participatifs, des suivis, etc.
En savoir plus sur notre approche de la communication citoyenne → www.afp-pro.be – hello@afp-pro.be